LA TOMBE DU PLONGEUR

Découverte en 1968, près de Paestum, la tombe dite du plongeur (à droite) est renommée pour l'originalité de son décor. La tombe est datée aux environs de 480-470 av. J.C.

Les quatre parois peintes de la tombe (selon la technique de la fresque) représentent un banquet ; elles sont exposées au musée de Paestum et décrites dans l'ouvrage :

"Les tombes peintes de Paestum" par Angela Pontrandolfo, Agnès Rouveret, Marina Cipriani (Editions Pandemos, Paestum, 2004, http://www.pandemos.it)

La scène du plongeur se trouve sur le couvercle de la tombe. Elle montre un jeune homme nu en train de plonger dans l'eau, au-delà des "Colonnes d'Hercule", les limites du monde connu à l'époque. Il s'agit d'une représentation de la mort qui est en relation avec les autres scènes.

 

Sur les cotés longs de la tombe, les peintures représentent des convives allongés sur des lits.

Ils s'adonnent aux plaisirs du symposium, en écoutant de la musique, en buvant du vin et en jouant au Kottabos.

Ce jeu consiste à lancer le fond de vin restant dans la coupe dans un vase situé au centre de la salle du banquet. En cas de réussite, on entend un tintement car le vase contient un bâton auquel sont attachés de petites plaques métalliques.

 

Le style des peintures traduit les échanges culturels entre les grecs de Poseidonia (Paestum à l'époque romaine) et les Etrusques dont le territoire commencait au-delà du fleuve Sele.
Paroi sud de la tombe du plongeur. Le convive de droite est dans une attitude d'extase produite par la musique.

Les peintures de cette tombe illustrent la vie dans la Grande Grèce dans la décennie 480-470 av. J.C.

Elles sont l'oeuvre d'artisans qui réutilisent l'iconographie traditionnelle du symposium en l'associant à la mort, cette confrontation en fait la richesse.

Paroi nord de la tombe du plongeur. Un des convives tient la coupe avec un doigt car il est en train de lancer le fond de vin dans le vase situé au centre de la salle du banquet. Un convive a une attitude amoureuse avec un joueur de lyre.

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